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odradek n’est pas un regroupement d’artistes au chômage, en mal de reconnaissance, ni un agglomérat de petits génies qui un jour seront célèbres, ni un essaim d’énergumènes toujours en action pour attirer l’attention, bref si odradek, qui n’est pas une association déclarée, ni un groupe homologué, ne ressemble pas à tout cela c’est que l’idée fondamentale (qui fonde) est bien éloignée de toutes ces sortes de préoccupations. Eloignée et proche à la fois car pour s’opposer, pour attaquer de front, la proximité est de rigueur. C’est le risque et l’enjeu, sans avoir rien à y perdre ou y gagner, nous avançons vers un point de rupture irréversible avec la société des arts et des artistes. Nous réfléchissons à haute voix, en écrits, en aktions, collectives et publiques et cela dans une totale liberté d’indépendance. Nous créons, nous assumons nos propres moyens d’action, nous agissons selon nos moyens et nos besoins. Mais nous ne sommes pas pour autant, isolé-es, le lien social n’est pas à faire, il résulte de notre présence en ce monde et chaque nouvelle péripétie, qui nous confronte aux autres si proches et si opposés malgré tout, est un pas de plus dans la réflexion sur notre liberté de création, de pensée. Dans ce monde de domination, nous refusons tout pouvoir, qu’il nous opprime ou qu’on nous l’octroie et nous débusquons tous les pièges consensuels qui mènent le plus grand nombre par le bout du nez. L’argent est bien le premier de ces pouvoirs d’oppression, de manipulation, de récupération, chaînes d’or ou d’argent ou de pacotille, la dérision, l’humour ou la fiction ne saurait les détruire. C’est là une affaire sérieuse que nous interrogeons par tous ses vecteurs : l’état et ses institutions, ses lois, ses règles et tout le système de contrôle, de répression servi par l’administration sociale de la vie dans son ensemble. Mais alors présentement, qu’allons-nous faire dans cette galère ? D’abord il est certain que l’insurrection est toujours possible. Nous pouvons faire un beau voyage mais les sirènes n’arrivent pas à nous endormir. Imaginer le cap, autogérer l’aventure et voguer à contre courant suffirait à nous convaincre. Mais alors si la mutinerie n’a pas de sens et le bateau prend l’eau, comme les rats nous irons notre destin vers un autre ailleurs. Et vogue la galère, nous ne sommes pas de galériens !

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